mardi 19 mars 2013
Matin
Si le son du vibreur de mon téléphone vient à mon oreille avant les pleurs de Valentine, c'est déjà un bon point...
Puis, dans un silence maîtrisé, j'enchaîne dans le noir complet (je me lève la première; évidemment)les mouvements précis qui me mèneront à la salle de bain. Pendant ce trajet à l'aveugle, je n'ai pas oublié de me munir de mes fringues (au mieux préparés la veille, ou choisis dans le noir version technique du toucher, technique un peu controversée tant ses résultats laissent à désirer).
Puis, montre en main, j'essaie de me rendre présentable, propre, maquillée et coiffée. Je sais qu'après ce moment de solitude gagné au prix d'un silence d'or, il sera très difficile d'arriver à maquiller plus d'un oeil.
Là, mon fiancé se lève, s'habille en vitesse, décongèle le pain, fait les biberons. Je réveille Louise, qui vient biberonner devant un dessin animé, le temps que je déjeune.
Mais depuis quelques temps, les choses ont changé. Les filles se lèvent avant nous. Leur papa court à la cuisine avec la grande, et moi j'hérite de la petite, toute à 4 pattes, toute impatiente et affamée, que j'essaie de faire patienter le temps de lisser mes mèches, que je ne regrette pas d'avoir raccourcies vue le temps imparti.
Et puis la course s'intensifie.
Habiller Valentine qui gigote.
Lui donner son biberon en fourrant une tartine dans la bouche de Louise (qui ne mange pas seule le matin. Traîne devant les dessins animés (oui on devrait faire sans mais sans on est foutus). Veut zapper. Veut des chocapics puis non une tartine puis non une banane puis non un yaourt. Puis en fait ne mange rien.).
Etre Maître Yogi pour préparer Louise sans succomber à l'énervement que sa molesse et sa mauvaise volonté m'inspire. Y aller à coup de "concours de s'habiller avant que le timer sonne", "concours de se laver les dents le plus longtemps"... tout est déclinable, tout est réalisable...
Râler contre l'hiver en enfilant par milliers gants, écharpes et bonnets... qui bien souvent se font la malle chez l'une pendant que j'équipe l'autre.
Ranger quand même la table du petit dej, laver les biberons...
Ne pas oublier le doudou de Louise et le doudou de Valentine.
Ajouter dans le sac de Valentine sa purée encore surgelée,sa compote et son yaourt.
Et cheminer vers l'école ( trajet qui à lui seul mériterait un article).
Là-bas, nous retrouvons la douceur. On embrasse Valentine qui part avec sa nounou. Louise m'envoie des baisers à travers la vitre de l'école. Et moi je pars au travail où m'attendent en général la paix, l'ordi chéri et un bon café.
Et demain, recommencer.
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Oui je veux un article sur le trajet !
RépondreSupprimerChez moi la problématique du départ le matin est un peu différente, mais l'ambiance est la même !
:)
RépondreSupprimerEt oui, tout s'enchaîne si vite le matin...
Bonjour ! Je desteste ces matins, c'est fou comme finalement on vit toutes la meme chose !
RépondreSupprimerEt encore j'en est qu'un avec deux, vraiment j'ai du mal a imaginer ;)
Bonjour Coralie! Un enfant maintenant ça me semble moins difficile que 2... Mais quand Louise était seule, c'était à peu près la même galère! :)
SupprimerTu me fais rire! Vivement les aventures du trajet! Bises et bon courage pour les matins à venir!
RépondreSupprimerMerci Ingrid! Bises
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