mercredi 19 décembre 2012

Enceinte, quand on se regarde (trop?) le nombril (archive 17.04.12)



Et pas seulement quand on le tartine d'huile anti-vergéture!
Il semble que la grossesse apporte, en plus de son lot de trucs bizarroïde-étrangéo-déagréables au niveau de notre corps et de notre moral, une légère tendance à envahir nos pensées. Et en ce moment, chez moi, c'est à 90%.
Et je n'y peux rien!Evidemment, sur les 10% restant, je hiérarchise mes priorités de concentration : 8% pour ma fille, 1% pour mon homme et 1% pour suivre la nouvelle saison de Koh Lanta.
Pour le reste, mes centres d'intérêt sont liés inexorablement à Elle. Si quelqu'un aborde le sujet, je suis intarissable sur la préparation de sa chambre, les affaires que je lui prépare pour le séjour à la maternité, mon impatience à la voir débarquer dans nos vies. 
Et quand on n'aborde pas le sujet, je n'y peux rien mais elle me rappelle à elle. Quand son papa rentre du boulot, et me raconte sa journée (si, si, ça m'intéresse!), je réponds quatre fois sur cinq "Oh tiens, elle a le hoquet".
Devant la télé, toute émission est potentiellement capable de me rappeler mon état (d'ailleurs, il y a un nombre hallucinant d'émission sur les grossesses en ce moment, non?). Et c'est aussi allongée devant la télé que je m'extasie devant les mouvements impressionnants de la petite, ne manquant pas d'en informer son père qui malheureusement les rate trop souvent à mon goût (je trouve en toute objectivité qu'il est long à réagir. Quand je dis "Regarde! La vache comme elle bouge! Viens mettre ta main c'est impressionnant!", il devrait lâcher son grignotage du soir, décrocher instantanément son attention du film..; mais non.). Et au quotidien, tout a un lien avec cette grossesse! En remplissant un chèque, je ne peux m'empêcher de faire le décompte des jours en remplissant la date, les routes que j'emprunte mènent toutes plus ou moins à la maternité...
Et la nuit, évidemment, c'est pire. Ma dernière pensée avant que je ne m'endorme, ma première au lever du jour. Et chaque réveil pipi (il y en a 7 par nuit...pauvre de moi) est animé dans mon demi-sommeil par mes peurs de l'accouchement, mes rêves de bébé, et à chaque fois que je me lève je me dis "C'"est bon, elle est encore dans ton ventre, tu n'as pas accouché". Et je n'y peux rien.

En clair, enceintes, ne perdons nous pas quelques neurones et quelques qualités d'altruisme et d'attention qui font de nous de grosses dodues un peu égoïstes?
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