Le Pot, les Couches, les Culottes...

Un jour, Louise a daigné poser ses petites fesses sur le beau pot rose Hopopop qui m'avait ruiné chez Aubert (oui, je suis un peu victime du marketing sur ce coup là, mais il est quand même beau pour un pot, non?). Ce jour béni, Louise a également laisser s'échapper un petit pipi qui a fait de suite ma fierté, mon bonheur d'être mère... Je me suis retenue de téléphoner à la moitié de mon entourage sur le coup, mais je vous jure, le 1er pipi, quand il est un peu attendu, c'est bon pour le moral (surtout quand il est fait dans un pot à 45 euros, enfin rentabilisé)!

Et voilà, on pourrait dire fin de l'histoire, Louise est propre, no stress pour l'échéance sacrée qu'est la première rentrée scolaire et qui exige de nos mômes un truc pas tout à fait contrôlable pour les pauvres parents que nous sommes... Exiger un bonjour à la dame est déjà difficile, faire manger des bons légumes frais aussi, alors obtenir la propreté tant que bébé n'est pas d'accord, l'éducation nationale nous en demande beaucoup je trouve!
Mais l'histoire ne fait que commencer. A la crèche, Louise refuse le pot et les toilettes. Donc je lui mets des couches. A la maison, le timing envie-pot est tellement serré que les accidents sont tellement nombreux qu'en une matinée, il arrive à Louise d'épuiser son stock de bas en tout genre (pantalon, leggings, collants... elle a le look cocotte). Donc en sortie, je mets les couches.  Loulou est fière de mettre ses culottes, mais elle ne rechigne pas à enfiler ses couches, surtout après avoir été trempée.
Mais voilà, comme j'en ai pris l'habitude depuis le 28 janvier 2009, date à laquelle pour la première fois un être a commencé de se développer en moi sous ma responsabilité, je doute et me pose des questions. Comment accompagner ma fille au mieux sur ce chemin vers la propreté?
Je connais LA règle fondamentale: ne pas forcer. Oui, mais je pense qu'il est important de ne pas relâcher les efforts, et de l'inciter à poursuivre cette voie. Quand Louise est en à fond dans son jeu ou en pleine séance télé Barbapapa, il est évident qu'à la question "Tu veux aller sur le pot?", elle répond, abosorbée, par un non sans appel. Mais je pose le pot près d'elle, la laisse les fesses à l'air, et elle va tout naturellement d'elle même s'assoir dessus. Et adore frimer une fois l'acte accompli. Donc inciter et soutenir est une méthode qui semble fonctionner.
Ne pas manifester d'agacement à chauqe accident, c'est évidemment incontournable aussi (même si pas facile de garder son self contrôle face à son beau tapis toutdouxtoutneuf souillé), ça aussi ça marche.
Mais après? Que penser de ces couches que je n'abandonne pas par flemme, par ras-le bol d'épuiser un rouleau d'essuie-tout en 4 heures, par trouille de la mettre mal à l'aise, par méconnaissance de l'organisation à avoir quand on est mère d'un enfant quasi propre (en courses, en ville, tu fais comment?)?
Oh, j'ai lu sur le sujet: Bébé doit savoir monter les escaliers, manifester une gêne quand sa couche est mouillée; savoir dire pipi-caca, visiter les toilettes d'un air intéressé (ça, pas de problème, cette pièce la passionne depuis son plus jeune âgé... wou, magique la chasse d'eau!), il vaut mieux "attendre la belle saison"... Oui, mais, comme pour chaque étape dpuis que je suis mère, peu de choses se passent comme dans les livres, même si je ne remets pas en cause mes bibles et mes études.
Voilà donc mon témoignage, en "plein dedans". Ni avant l'acquisition de la propreté, à l'époque où il était impossible à Petite L de s'assoir plus d'une seconde sur son pot, ni après, quand je ne me souviendrai plus exactement de ce chemin mais seulement de l'arrivée, quand Petite L en couches sera une image attendrissante et déjà lointaine (c'est que ça passe vite, ma p'tite dame, cette toute petite enfance...).
Il est évident que ce témoignage est un appel à vos expériences, abouties ou non. Y-a-t-il un déclic propreté ou la réalité est plus contrastée? Comment gérez-vous les accidents? Et les sorties? Et si vos bébés sont trop petits, ou même pas encore là, est-ce un sujet qui vous angoisse, qui vous amuse? Bref, qu'en pensez-vous?
Mille mercis, Cordialement,