vendredi 21 décembre 2012

Message d'espoir face à l'opposition des mômes (08.03.12)


Je me souviens d'un soir d'été. Louise, depuis son retour de la crèche, avait été odieuse. Impossible de la faire s'assoir dans son siège auto.
Une fois de retour à la maison, pas moyen de la faire quitter la voiture. Au bout de 10 minutes de poirautage surveillée dans l'auto, dans laquelle Mademoiselle s'éclate avec le volant, l'autoradio et les boutons des feux de détresse, je me dis que l'aimerai bien rentrer chez moi après cette longue journée de travail.J'use donc de ma supériorité physique pour l'emmener avec moi (à savoir, je chope la puce qui se débat, et l'emmène dans la maison. rien de grave, ne vous inquiétez pas). Là, elle se roule par terre et hurle.
Deuxième méthode honteuse-infaillible, je lui mets un dessin animé pour avoir un peu de paix. Ca marche. Mais au moment d'arrêter le dessin animé, rebelote.
Le bain est une épreuve, ses cris me font paniquer. Le repas du soir n'est pas avalé, elle saute dans son réhausseur, me défie...
Quand enfin je la couche, je suis exténuée, interloquée, dépassée, un peu triste aussi... Heureusement, à l'époque, je ne suis pas enceinte, et peux accompagner mes carbonaras d'un bon verre de vin qui se charge de me détendre un peu. Mais bon, l'alcool n'étant pas la solution, je cherche un peu sur le net et dans les livres, qui viennent confirmer mes doutes: Louise entre dans la période d'opposition. Elle a environ 18 mois (franchement je ne sais plus exactement). Et ce qui est étrange, c'est que j'ai vraiment ce souvenir de cet enchaînement de rebellion , comme si cette étape nous tombait dessus du jour au lendemain. Certes, son comportement était probablement lié à une journée un peu stressante, mais bon sang, voilà; mon bébé si doux s'était transformé.
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Depuis, les objets de conflits se sont enchaînés. Le bain, les repas, le coucher, les sorties... Tout est prétexte à s'affirmer, hein ma Loulou? J'ai surtout remarqué qu'on n'est jamais complètement tranquille. Quand on observe une accalmie dans un domaine, c'est pour mieux s'attaquer à un autre.
La résistance de Louise aux repas est de loin celle qui m'a le plus fait faillir. Pendant plus d'un mois, elle ne mangeait quasi rien. Ne venait pas à table, se débatait, crachait, et, si elle acceptait encore biberons de lait et spaghetti, boudait à 200% les fruits et légumes sous toutes leur forme. Louise a de lourds problèmes digestifs, ça a donc contribué à mon stress. Mais même sans cela, c'est difficile de voir son enfant ne rien avaler (même si on sait qu'ils ne se laissent pas mourir de faim).C'est énervant de passer une heure à décorer son assiette pour lui faire envie et la voir repousser la dite assiette d'un revers de main pas du tout délicat. C'est déconcertant de coller des Mickeys et des FlashMcQueen sur des briquettes de jus de raisin et la voir s'en approcher (yes!) avant de tout recracher. On a eu toutes les attitudes, on l'a punie, on a exigé qu'elle goûte, et puis non, on a exigée qu'elle vienne à table, et puis non, on lui a donné autre chose, et puis non. On en a parlé aux médecins, qui nous ont tous rassuré sur l'inéluctabilité de cette étape, et nous ont conseillé de ne pas y faire attention. Alors on lui a toujours proposé son repas, mais sans faire de cas si elle ne mangeait pas. On a arrêté de lui faire ressentir notre agacement et notre inquiétude. On n'a pas remplacé le plat, mais toujours accepté qu'elle ait son dessert. Et on a laissé traîner sur la table des victuailles "bonnes pour la santé". A chaque pruneau avalé par Louise, chaque tomate cerise croquée, on se gardait bien de la féliciter, car dès qu'on soulignait son bon comportement, elle l'arrêtait. Comme quoi, c'est nous qu'elle vise à travers son refus de manger. Et depuis quelques temps, retour à la normale. Bon, elle craint toujours la nouveauté, préfère les pâtes aux épinards, mais le conflit semble être mis de côté concernant l'alimentation.
C'est donc de l'espoir, du vrai, que j'essaie avec ce (trop) long billet d'insuffler chez toi Parent. Car ces crises usantes passent, et j'en témoigne. Même si, soyons honnête, elles se relaient, changent de support (là, c'est le coucher qui coince), mais que ça dure une ou plusieurs semaine, un beau jour on remarque le changement. Et la seule chose qui semble à faire, c'est ne pas "trop" céder, et rester calme et plein d'optimisme. Facile à dire! Mais j'en ai aujourd'hui!
Et chez vous, quelles sont vos méthodes pour décoincer ces situations? Vos sentiments?
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4 commentaires:

  1. Chère Chacha, merci pour tes billets pas si long, au contraire, ils se lisent si facilement et avec tant de plaisirs!
    Comme tu le sais je ne suis pas maman, mais tata!
    Quand j'ai ma nièce en garde j'essaye de faire ce que sa maman, étant seule, a parfois du mal! Le moment du coucher est difficile, et encore plus avec moi car ma nièce n'est pas chez elle.
    Mais j'essaye d'être intransigeante et patiente, chose que je peux facilement faire étant donné que je ne vit pas avec elle au quotidien. Je lui lis une histoire et reste à ses côtés jusqu'à ce qu'elle s'endorme.
    J'essaye d'être une bonne tata responsable quand il le faut, et la tata/copine pour s'amuser ... l'équilibre étant parfois difficile à garder.
    Je te souhaite plein de courage et de patience!
    Et surtout continue à nous faire part de tes expériences de maman active!
    Bises

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    1. Merci Ingrid pour ton comm! Et zut je ne viens pas beaucoup en ce moment, je ne sais pas vraiment par où reprendre/commencer! A bientôt

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  2. Et bien, MisterBB a bientôt 2 ans et je ne sais pas s'il est dans son Terrible Two...En fait, il fait ou a fait tout ce que tu décris mais j'avoue que je ne le vis pas mal. Alors oui, bien sûr, il y a des jours où je suis fatiguée et où j'aimerais ne pas avoir à le surveiller ou me battre pour lui changer sa couche ou le coucher etc... En fait, j'essaie d'être "cool", de ne pas me focaliser ou de relativiser: il lui arrive de ne pas vouloir manger le soir, dans le doute, je lui laisse son assiette à dispo un petit temps (parfois il y picore, parfois non) et il va au lit avec juste un bib et il ne dit rien, ne se réveille pas...Je ne perds pas d'énergie à le forcer ça ne sert à rien et ça énerve tout le monde. Si le soir je suis trop fatiguée et qu'il me fait "la misère", je le couche avec un mini rituel en lui disant "je suis trop fatiguée pour supporter tout ça donc je te pose et tu dors quand tu veux". En général, ça marche!
    J'essaie de l'écouter au max. et je fixe juste les limites qui me semblent raisonnables, du coup, j'ai l'impression qu'il coopére plus facilement lui aussi.
    Parfois évidemment, j'ai recours à la méthode "expéditive" du "je te prends et je te mets dans ton siège auto/en haut des escaliers..." (toujours avec explication qd même)et il passe vite à autre chose.
    Alors je suis fatiguée, ça c'est sûr mais si c'est ça son Terrible Two, alors ça va (je croise les doigts)

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  3. Et bien tu as l'air d'assurer! Bravo!! Je prendrai exemple sur ton témoignage pour le terrible two à venir de sa petite soeur! Merci! :)

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J'adoooooore quand tu commentes!